Dom juan écrit d'invention : raconter les dernières aventures de don juan par sganarelle à gusman.
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Acte III, Scène 2bis Sganarelle, Gusman
Sganarelle entrant dans l’écurie.
Gusman : Te voilà bien accoutré pour un valet..
Sganarelle : Eh ! Mon pauvre Gusman, mon ami, tu ne devineras jamais au grand jamais quel honneur m’a permis de me retrouver ainsi fagoter.
Gusman : Dis-moi Sganarelle, je te prie car si je ne m’abuse, je ne savais pas que tu cachais des talents de médecins.
Sganarelle : Loin de là mon cher ami, loin de là… Même si Hippocrate m’a toujours influencée.
Gusman : Mais alors, dis-moi, pourquoi donc porter des vêtements de médecins ?... Voudrais-tu escroquer de pauvre gens comme le fait si bien ton maitre avec les femmes ?
Sganarelle : Mon dieu que nan ! Je me trouve te trouver pour te raconter comment ai-je réussi à me sortir d’affaire, mon maitre et moi-même.
Gusman : Je ne serais te couper la parole, mais ton maître, ne serait-il pas en difficulté contre douze hommes à cheval ?
Sganarelle : Eh bien mon cher, tu devines bien. Il y a peu, je me trouvais encore une fois avec mon maitre suivit de deux paysannes, toutes deux ravissantes. Mon maitre leur chuchotait à l’oreille le même discours. Celles-ci aussi ignares que les autres, l’écoutaient avec de grands yeux ronds. En effet, mon maitre les avaient promises en mariages toutes deux… deux de plus. Je t’assure, mon maitre a une avidité les plus élaborés sur terre. Un simple regard posé sur une paysanne, dame, damoiselle ou bourgeoise et tu peux entendre… crois-moi … (regard droit dans les yeux de Gusman) des promesses des plus envoutantes avec quoi il laisse ces proies s’endormir et se réveiller lorsqu’il a déjà le dos tournés.
Gusman : Hélas je ne comprends et comprendrais point ton maitre… Il met tant d’énergies et de passion pour se retrouver accroché à tous les jupons des femmes sans pourvoir songer à en épouser une… Ou peut-il trouver son bonheur dans toutes ses histoires ?