Dom juan
/.Le raisonnement de Sganarelle.
A.Une succession de proverbes.
Le raisonnement proposé par Sganarelle ne paraît pas faire preuve de la moindre logique. En effet, loin d'introduire des arguments, de faire des hypothèses, d'aboutir à des déductions, Sganarelle se limite à produire des proverbes naïfs, fonctionnant sur des évidences. De plus, c'est davantage le lexique et le vocabulaire qui lient ces proverbes entre eux qu'une cohérence quelconque : si nous prenons la portion de phrase « l'homme est en ce monte ainsi que l'oiseau sur la branche », nous constatons que le présent ancre cette expression dans le domaine de la vérité générale, donc du proverbe, et que par la suite des préoccupations de Sganarelle sont à nouveau centrées sur le dernier terme de cette expression puisque le « la branche est attachée à l'arbre ; qui s'attache à l'arbre suit de bons préceptes ». Tout au long de sa tirade, le fonctionnement est le même, telle une tirades d'enfants où l'on se laisse porter davantage par les sons que par le contenu et le sens.
B.Des éléments concernant Don Juan.
Dans ce raisonnement fouillis, nous trouvons pour autant quelques éléments qui peuvent se rattacher à la situation, que l'on peut interpréter comme étant des avertissements concernant la conduite de Don Juan, qui évoquent certains traits de caractère de ce dernier. Si l'on observe « les bons préceptes valent mieux que les belles paroles », « la mort nous fait penser au Ciel », « la prudence n'est point dans les jeunes gens ; les jeunes gens doivent obéissance aux vieux », « les pauvres ont de la nécessité », « qui n'a pas de loi vit en bête brute », nous pouvons y retrouver certaines attitudes de Don Juan, condamnables. En effet, la première référence peut faire écho au fait que Don Juan séduit les femmes qu'il rencontre en utilisant