Dory
Les correspondances horizontales sont illustrées à partir des parfums, d'abord assimilés à des impressions tactiles: "frais comme des chairs d'enfants" (v. 9), ensuite appréhendés comme des sons: "Doux comme les hautbois" (v.10); enfin confondus avec les impressions visuelles: "verts comme les prairies" (v.10).
Ces diverses sensations se correspondent car elles renvoient toutes à une même notion morale: la pureté: pureté des "chairs d'enfants", du son "des hautbois" et du vert "des prairies" qui évoque le vert paradis des amours enfantines du poème "Moesta et errabunda".
b) l’importance de la perception
Comment la nature communique-t-elle avec l’homme ? Selon Baudelaire c’est grâce aux perceptions sensorielles
les perceptions visuelles : à travers des éléments visuels les perceptions auditives : à travers des noms dénotant le son les perceptions olfactives : à travers le mot » parfums » qui constituent le thème essentiel des deux tercets les perceptions tactiles et l’adjectif « doux ».
Pour Baudelaire il convient d’établir des analogies, des correspondances (= synesthésies) entre toutes les perceptions. Il met ainsi en évidence l’existence de correspondances sensibles entre ce qui est visuel, ce qui est auditif, olfactif et encore ce qui appartient au toucher. Le 2e quatrain propose donc ainsi la théorie des correspondances, le 1er tercet en est une application pratique.
→ le 1er quatrain établit ainsi des correspondances entre « les parfums, les couleurs et les sons ».
- les termes « confondent », « unité », « se répondent » qui insistent sur l’idée de confusion.
→ le premier tercet reprend ce principe en établissant des comparaisons insolites :
- parfums associés à des impressions tactiles « frais comme des chairs d’enfants ».
- parfums associés à des sons : « doux comme les hautbois »
- parfums confondus avec des