Dossier anthropologie
M2R IEDES
Commentaire de textes :
Du « gouvernement humanitaire » à la « gouvernance humanitaire» Les réfugiés entre stigmatisation et insertion - Marion Fresia, "Aide humanitaire et production de services publics en Afrique de l'Ouest: le cas de la gestion des populations mauritaniennes réfugiées au Sénégal", Le Bulletin de l'APAD, n° 23-24
- Michel Agier, " Les camps aujourd'hui, un présent qui n'en finit pas" in Thierry Paquot, Habiter, le propre de l'humain
- Véronique Lassaily-Jacob, "Des réfugiés mozambicains sur les terres des zambiens. Le cas du site agricole d'Ukwimi, 1987-1994" in Populations réfugiées, de l'exil au retour, IRD éditions, 2001
De nos jours, les migrations forcées constituent un aspect essentiel des Relations Internationales. Le nombre de réfugiés n’a cessé de croître ces dernières décennies. Plus de 50 millions de personnes sont qualifiées par le HCR comme « victimes de déplacements forcés ». Ils peuvent être des réfugiés stricto sensu (au sens de la convention de Genève de 1951), des réfugiés palestiniens, des returnees (personnes en cours de rapatriement) ou encore des déplacés internes.
Ces chiffres ne sont bien sûr que des estimations et ne prennent pas en compte le nombre de réfugiés non déclarés. Mais ils mettent en évidence l’importance d’un phénomène qui s’accompagne systématiquement d’un drame humanitaire.
Il y a 3 solutions « durables » au problème des réfugiés, prônés par le HCR : l’intégration dans le pays d’accueil, la réinstallation dans un pays tiers ou le rapatriement. Je vous propose, dans cette étude, de nous intéresser à la première, qui est celle de l’installation sur place.
L’afflux de réfugiés sur un territoire exerce une pression économique, politique et sociale forte sur les populations et le gouvernement d’accueil. Mais face à l’urgence, les réfugiés sont installés dans des camps et pris en charge par le HCR, une diversité d’ONG et le gouvernement d’accueil.