Dossier autobiographique
Partie II
Effectivement, à l’époque de l’école primaire, quand je pouvais renter juste après la sonnerie qui retentissait de l’école – à la place d’aller chez ma nourrisse – je rentrais donc chez moi avec l’un de mes deux parents (tout dépendait de leurs horaires). J’avais une voisine – assez âgée -, qui vivait avec sa fille d’une quarantaine d’année. Sa fille en question se nommait « Anne-Marie », femme charmante qui avait fait preuve de bon sens. En effet, elle avait fait un voyage en Inde bien avant que je la rencontre, et lors de ce voyage, avait trouvé deux enfants dans la rue qu’elle décida d’adopté par la suite.
Il y avait une fille – l’ainée – et un garçon « Michel ». Ce garçon était atteint d’autisme aigue et donc ne parlait pas du tout et avait un besoin constant d’être assisté par sa mère adoptive. J’y passais donc mes fins d’après-midi avec lui.
Je ne comprenais pas vraiment, mais au fil du temps, j’y passais de plus en plus de temps. J’aidais Anne-Marie à le laver. Je jouais à des jeux d’éveil avec lui. Ce qui m’impressionnait c’est la facilité qu’il avait à enregistrer les formes et les couleurs. Je n’avais qu’à lui montrer une fois et il le reproduisait sans-faute.
A chaque fin de journée, avant de rentrer chez moi, j’avais le droit à des bonbons – sûrement pour le remerciement de jouer avec un enfant « différent ». Il le savait je crois que j’y avais le droit et pas lui, puisqu’à chaque fois qu’il tendait la main pour en avoir un lui aussi, Anne-Marie lui expliquait qu’il n’y avait pas le droit avant de