Dossier sur l'histoire du blues
A/ Une musique qui s’inscrit dans l’histoire :
1) Les origines du Blues
Le « Blues » est le raccourci de « Blue Devils », que l’on pourrait traduire par les idées sombres, les idées noires, ou encore des tourments.
Les premiers esclaves débarquèrent sur le sol américain en 1619. Ils sont alors dirigés vers les plantations dans le sud des Etats-Unis, où ils seront exploités et traités plus comme un capital d’exploitation que comme des êtres humains ; et ce jusqu’à la fin de la guerre de Sécession en 1865.
Immédiatement les missionnaires européens leurs imposent la religion chrétienne.
Les travailleurs Noirs commencent alors à reprendre de leur manière propre, cantiques et évangiles de chrétienté, créant les « Negro Sprirituals ». Ces chants prirent de l’ampleur dans les « camp meetings », les réunions religieuses en plein air.
Les « Negro Spirituals » donnait aux auditeurs la même impression de misère et de solitude que le Blues.
Les esclaves afro-américains découvrirent qu’ils pouvaient chanter leurs souffrances, leurs misères, leurs humiliations d’une ségrégation impitoyable, mais aussi leurs espoirs.
Un langage pré-blues se créé dans les champs de travail par les esclaves. Il est basé sur un système de question-réponse, un meneur lance une phrase à laquelle ses compagnons répondent en chœur. Ce sont les « Hollers » et « Field-Hollers ». Pendant la journée ils aident à supporter le travail et le soir ils évoquent l’accablement et aussi l’espoir. Ils servent aussi à s’échanger des informations de ferme en ferme pour donner des nouvelles.
Parallèlement, les esclaves commencent à faire des instruments pour accompagner leurs champs.
Enfin arrivèrent les Sangsters. Ces musiciens itinérants se rendaient dans les campements d’ouvriers pour jouer. Ils sont considérés comme les ancêtres directs des Bluesmen.
La plantation va donc être un réel melting-pot musical comprenant des traditions orales, des chants et des danses.
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