Dissertation: Droit et morale

Introduction:

Afin de délimiter et de définir la morale, des sociologues comme Durkheim définissaient les normes juridiques comme un « reflet visible » de la « morale collective », cette dernière étant directement insaisissable. L'étude du droit, réduit à l'ensemble des règles visant à organiser la vie en société et sanctionnées par les la puissance publique, était un moyen de définir la morale, l'ensemble de règles de conduite, considérées comme bonnes de façon absolue ou découlant d'une certaine conception de la vie. Pourtant, cette définition du droit comme reflet de la morale est doublement réductrice. Le droit, comme la morale, constitue une dynamique ne pouvant le réduire à un ensemble de règles. Ainsi, les règles juridiques et morales (inscrites par exemple dans un code civil ou dans un livre sacré, la morale étant « la religion de ceux qui n'en ont pas ») font également l'objet d'une interprétation et d'une application constitutives du droit et de la morale. Enfin, la multiplicité des signes effectifs d'indifférence voire d'opposition entre le pouvoir judiciaire et le pouvoir moral éloigne toute confusion, toute idée de symbiose entre ces derniers. Quelles seraient alors la nature et les limites de ces interdépendances entre le droit et la morale? A défaut de se confondre (I), les forces juridique et morale font preuve d'influences réciproques réelles (II).

I. L'impossible confusion entre le droit et la morale.

A. Des objectifs différents

– objectif du droit: réguler la vie sociale, objectif plus pragmatique. Le droit est une forme de mode d'exercice du politique (qui se voit moralisé au nom de la justice). Tend à modeler indirectement des conduite par l'intermédiaire des intérêts. Règle des rapport entre fonctions socio-économiques (Piaget) csq: domaine réduit, moins exigent, considère la société dans sa totalité ex: règle de conduite en dehors de la morale: règles du code de la route, etc

– objectif