Droit et pornographie
En 2010, Francis Cabarello, professeur à l'Université Paris X Nanterre Ouest La Défense, a monté un coup médiatique en lançant son manuel de Droit du sexe. Cette publication a heurté l'orthodoxie juridique qui veut que le droit ne s'intéresse qu'aux affaires entre les hommes en société. En effet, la sexualité, outre les mérites mercantiles, reste un mystère, malgré les progrès scientifiques de ces cinquante dernières années. On peut ainsi évoquer la problématique de l'homosexualité : alors qu'au début du XXème siècle, on considérait comme une maladie mentale, il n'en est plus du même, du moins pour la majorité de la population mondiale.
Pourtant, nombre de questions sont intéressantes et sont malheureusement écartés de la doctrine. La marginalisation de ce sujet, quand bien même lucratif, comme prouvent les succès du plus vieux métier du monde ou bien encore la multiplication des Passages du Désir, est préjudiciable. En effet, il ne faut pas oublier que le secteur le plus lucratif de la Toile est la pornographie.
La pornographie est un art qui s'est rapidement développé une fois que les Frères Lumières ont inventé la cinématographie. Aussitôt, pour divertir la Haute Société, il fallait de plus en plus d'imaginations. Parmi ces inventions, fut l'émergence des premiers films pornographiques. Cependant, en l'absence de réglementation et dans une société qui restait très attachée aux valeurs chrétiennes, il a fallu agir très rapidement. Ainsi, les maires ont usé de leurs pouvoirs de police administrative générale pour interdire la diffusion de films à caractère pornographique au nom de l'ordre public général. Les maires vont même jusqu'à motiver pour des raisons de salubrité.
C'est alors qu'il apparaît opportun de s'interroger sur la place de la pornographie dans le système juridique.
Plan :
I. La pénétration du droit
A. L'introduction au doigt
B. L'entrée dans les annales
II. La promesse unilatérale de vente
A. La double