Droits et valeurs ue
La construction européenne se situait au départ exclusivement sur un plan économique puisqu’en effet, les premières lignes de la déclaration du 9 mai 1950 appellent la France, l’Allemagne et tout autre pays européen volontaire à mettre en commun leur production de charbon et d’acier.
Mais progressivement, les différents textes ou traités ont définis des valeurs communes aux Etats membres. Plusieurs étapes ont jalonné ce processus : l’adoption du Traité de Maastricht en 1992, la Charte européenne des droits fondamentaux adoptée en 2000 et qui s’est notamment vu reconnaitre la même valeur juridique que les Traités et un caractère obligatoire pour les Etats membres avec le Traité de Lisbonne entré en vigueur en 2009. Et, en effet, on entend souvent aujourd’hui, à propos de la communauté européenne, parler d’une communauté de valeurs.
Aujourd’hui, 60 ans après la déclaration de Schuman, l’Union européenne comporte 27 Etats membres, et constitue la plus grande zone démocratique du monde.
Aujourd’hui donc, nous avons assez de recul pour nous interroger et vérifier si cette quête d’une identité européenne a été fructueuse ou si elle ne reste finalement qu’une utopie.
Et pour ce faire, nous identifierons en premier lieu un niveau normatif pour lequel il demeure pertinent de parler de valeurs européennes, morales ou politiques communes : nous verrons le rôle qu’a pu avoir le Droit communautaire dans cette définition de grands principes communs.
Puis, dans un second temps, nous nous attellerons à en démontrer les limites en nous basant sur des points tels que la