Morale: une histoire du bien et du mal
Socrate quant à lui, disait que l'homme ne fait jamais le mal volontairement car l'homme ne cherche que le bien, que son bien, et que le mal n'est qu'une illusion qu'il prend pour le bien.
Kant, lui, reconnaissait à sa juste valeur la réalité du bien et du mal, mais considérait que l'on ne peut pas et qu'il ne faut pas chercher à savoir ce qu'est le bien et le mal, mais que la morale est une attitude que l'on doit s'imposer par devoir. Et c'est justement le fait d'agir selon ce devoir qui rend l'attitude morale.
Saint-Thomas d'Aquin avait distingué onze péchés de natures différentes. De plus, pour lui le bien et le mal n'étaient rien d'autres qu'une réponse, en fait deux réponses différentes et diamétralement opposées, à la valeur de la Vie. Vie qui pour lui venait bien sûr du créateur. Par ailleurs Saint-Thomas pensait que tous les sentiments étaient jouissifs en eux-mêmes : l'amour, la perversion, la haine. C'est d'ailleurs pour cela qu'ils se transforment généralement en actes. Seulement certains comme le mal, à la fois séduisent mais également détruisent celui qui les ressent.
Quant à maître Eckhart, théologien et philosophe dominicain du 15ième siècle (dont la difficulté des thèses conduisit à des interprétations souvent fausses de sa pensée), affirma parmi ses nombreux écrits que l'on peut diviser les sentiments mauvais en trois grandes catégories. La plus grave est bien sûr la méchanceté (c'est-à-dire la perversion) qui consiste à prendre plaisir à détruire la Vie et donc les êtres de Vie que sont les hommes. Puis vient une forme moins connue que l'on peut