I. En quoi le V-2 était-il un progrès pour l’époque

a) Par quelles étapes le V-2 passa t-il pour être opérationnel ?

En 1932, Werner Von Braun, ingénieur allemand travaillant sur les propulseurs à carburant et comburant liquides, accepte l’offre de l’armée pour lui permettre de poursuivre ses recherches avec des moyens plus importants. En 1934, il remet sa thèse de doctorat sur la propulsion des fusées, dans la même année, Von Braun et son équipe lancent deux exemplaires de la fusée A-2 qui leur rapporte 5 millions de marks de la Luftwaffe (armée de l’air allemande) et 6 millions de l'armée pour développer un moteur-fusée. En 1937, toujours pour obtenir davantage de moyens, il intègre le parti nazi et est nommé directeur technique du centre d'essais de Peenemünde et assure entre 1939 et 1942 la mise au point de la fusée A-4, plus connue sous le nom de V-2 (Vergeltungswaffen-2, c’est à dire « arme de représailles »-2). En effet, les missiles V-2 furent lancés en réponse aux bombardements alliés fréquent sur le sol Français occupé à cette époque par les Allemands. Le 18 mars, le lancement réel de la première fusée V-2 (encore baptisé A-4 à cette période) est un échec ; après une première accélération verticale, la fusée traverse un ciel nuageux avant de tomber à la mer. La seconde fusée A-4, tirée le 13 juin, s’élève majestueusement dans un beau panache de fumée, mais quatre secondes plus tard le système de guidage gèle. La fusée ne s’élève qu’à l’altitude de 5.000 mètres. Le troisième tir, le 16 août, est un beau succès ; la fusée monte à 12.000 mètres d’altitude en franchissement le mur du son après une poussée continue de 44 secondes. Dès ce moment, on peut dire que le moteur de la A-4 est fonctionnel. Mais c’est le 3 octobre 1942, lorsqu’une grande pression était mise à Von Braun et son équipe pour les essais de représentation officielle, que le tir fut une réussite totale. La première cible d’un V2 fut Paris, le 8 septembre 1944, le missile