Dualisme et matérialisme

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La première forme de dualisme de la matière et de l’esprit (la précision est nécessaire car d’autres types de dualismes sont possibles) peut être attribuée à Platon. Celui-ci oppose en effet le monde (supérieur) des Idées intelligibles, des archétypes, et le monde des apparences, des ombres (la caverne), monde des choses sensibles qui sont des copies imparfaites des Idées. Du point de vue « anthropologique », Platon distingue le corps qui attache irrémédiablement l’homme au monde sensible et l’âme dont la partie supérieure est en mesure de contempler les Idées. Au début du Moyen-âge, Saint Augustin défend une conception religieuse, chrétienne, du dualisme. Le monde platonicien des Idées devient alors la cité céleste, révélée dans la Bible. Cette cité est le modèle de ce qui a lieu dans la cité terrestre. Le devenir historique s’explique en fonction des rapports qu’ont entretenus les hommes, enracinés dans le monde sensible, avec le monde spirituel.

C’est la conception cartésienne du dualisme de l’âme et du corps qui doit retenir le plus longuement notre attention dans la mesure où elle fournit le cadre dans lequel vont s’inscrire des débats qui se poursuivent encore de nos jours. Descartes se livre à l’épreuve du doute. Si l’on désire pouvoir distinguer avec certitude le vrai du faux, si l’on veut accéder à l’évidence des vérités éternelles, il est nécessaire de se défaire de toutes les opinions, de les considérer comme « douteuses », et par conséquent de ne plus se fier aux données des sens qui ont fait naître ces opinions. Mais jusqu’où peut alors s’étendre le doute ? Où peut-il s’arrêter ? Il s’arrête à ce constat que « pendant que je voulais penser que tout était faux, il fallait nécessairement que moi, qui le pensais, fusse quelque chose ». Ce face à quoi le doute ne peut que baisser les armes, c’est l’évidence intuitive du « je pense » ; or celui-ci ne peut que révéler immédiatement la présence d’un « je » qui pense, qui est le sujet ou

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