Défense de requin
Outre de graves difficultés sociales, c'est l'autre crise que subit, depuis plus de deux ans, l'île, département français de l'océan Indien où le requin continue de susciter des débats passionnés. Le phénomène touche beaucoup de monde : baigneurs du week end, touristes, sportifs de haut niveau, pêcheurs professionnels, acteurs économiques du tourisme, élus de la côte ouest, services de l'Etat, militants associatifs...
Il voit s'opposer défenseurs des squales et partisans d'une gestion de leur prolifération par des prélèvements réguliers. Les cinq attaques mortelles de squales qu'a connues La Réunion depuis 2011 (vingt au total depuis 1980) ont alimenté les craintes et une mauvaise réputation à travers le monde. "Une publicité dont on se serait bien passés", soupire, désabusé, le responsable d'une agence de communication spécialisée dans le tourisme.Lorsque le débat s'ouvre sur l'accroissement récent et incontesté de la population des squales aux abords des côtes réunionnaises, les avis s'opposent sur ses causes : les uns pointent du doigt le rejet dans la mer des eaux usées de zones de plus en plus urbanisées. D'autres mettent en cause la "Réserve naturelle marine de La Réunion" créée en 2007, une bande littorale maritime de 40 km de long, dans laquelle la pêche est désormais, soit interdite, soit strictement réglementée. "Cette réserve est