Désir
« Désirer »
L’homme est, par essence, un être passionné. Tout au long de sa vie, il éprouve des désirs qui se renouvellent dès qu’ils sont assouvis.
Qu’entend-on par désirs ? étymologiquement, le mot « désirer », provient du latin desiderare qui signifie «regretter l’absence de quelqu’un ou de quelque chose ». Le désir est donc ce à quoi je tends, que je ne possède pas encore et que j’imagine source de satisfaction. Le désir ne semble pas nécessaire à l’homme, puisqu’il est superficiel : l’homme peut s’en passer pour continuer à vivre. De plus, le désir amène très souvent à la souffrance ou à l’insatisfaction. Et pourtant, le désir est tout de même indispensable à l’homme : celui-ci éprouve toujours le besoin de tendre vers un nouvel objet pour avoir un sens à son existence. La question que nous sommes enclins à nous poser après ce paradoxe est donc : faut-il se libérer du désir ou libérer le désir ? Est-ce qu’il vaudrait mieux empêcher l’homme de désirer car le désir amènerait forcément à son malheur, ou est-ce qu’il serait plus bénéfique pour l’homme de céder à ses inclinations qui le caractérisent en tant qu’être humain ?
Nous verrons dans un premier temps qu’il semble plus raisonnable pour le bonheur de l’homme de limiter ses désirs, car le désir entraînerait nécessairement l’insatisfaction; puis nous remarquerons que les désirs font partie de nous et qu’il serait donc impossible d’empêcher l’homme de désirer. Nous avons des désirs de natures différentes ; il ne faut entretenir que ceux qui conduisent à notre bonheur.
D’abord, nous pouvons penser qu’il semble plus raisonnable pour le bonheur de l’homme de limiter ses désirs, car le désir entraînerait nécessairement l’insatisfaction et le malheur. Il est conçu comme une aliénation dont il faudrait se libérer, car il s’agit d’un manque éprouvé, insatiable.
Le Désir peut être d’abord considéré comme le trouble de nos représentations, et qui porte alors atteinte à notre