** Votre introduction, en trois parties :

Amorce : Le manque, chaque fois que le milieu peut le satisfaire, sombre dans l'inconscience, disparaît de la conscience: ce n'est qu'une relation de l'être vivant à son milieu. Mais, quand l'objet du manque vient à manquer le manque éprouvé se fait désir et, apparaît un sujet insatisfait qui s'élève au dessus de sa situation concrète dans un milieu donné, se détourne du même et se tourne vers l'autre, au delà de la nécessité.
Ce n'est pas que le manque disparaisse, mais il a désormais un compagnon de route: le désir. Et, comme ce qui est donné ne peut évidemment pas rivaliser avec ce qui est imaginé (c'est toujours bien mieux chez les autres ...) le sujet va nier le milieu, le transformer, le modifier dans l'espoir de le conformer à son attente.
Et l'homme par le désir devient nœud de relations, producteur, au point que son monde est monde du désir.

Reformulation : l'objet vers lequel tend consciemment l'être humain et qu'il se représente comme source de satisfaction est-il uniquement ce qui lui est nécessaire, ce que réclame sa nature et ce dont le manque doit être impérativement comblé ? Faut-il identifier désir et manque ?

Problématique : le désir de l'homme est-il déterminé par ses manques et se limite-il donc à ce qui lui est nécessaire pour vivre, ou bien le désir est-il indépendant du manque, visant librement ce qui n'est ni indispensable ni nécessaire ? Mais si le désir est superflu, comment expliquer que l'homme l'éprouve comme un manque ?

Plan :

I- Constat : l'homme ne désire pas seulement ce dont il manque, car il ne cesse aussi de désirer au-delà du nécessaire (distinction du désir et du manque ; références à la publicité, etc.).

II- Explication : parce que l'homme est un être de culture, non seulement il invente toujours de nouvelles manières de satisfaire ses manques (la simple satisfaction de ses manques ne le satisfait pas), mais en plus il invente nécessairement de nouveaux manques.