Economie et travail social
Quand Nicolas Sarkozy, alors en campagne, expliquait qu'il fallait en finir avec l'assistanat et rétablir Les valeurs du travail et du mérite individuel que disait-il de notre modèle social? Il nous disait tout simplement que notre système ne pouvait plus tenir, qu'il n'était plus viable dans un monde de concurrence et d'échanges internationaux. Ce qui interpelle, quatre ans et une crise économique mondiale plus tard, en tant que futur travailleur social, c'est à la fois le sens des réformes menées dans le système de protection sociale français ainsi que les conséquences pour les travailleurs et les usagers. Nous y reviendrons après nous être intéressés dans un premier temps à la notion d'État-Providence et à l'histoire de la protection sociale en France. Nous aborderons dans un second temps les théories politique et économiques libérales et néo-libérales ainsi que leur influence sur l'économie mondialisée.
Pour commencer, il nous faut donc définir le concept d'État-Providence. La création des États-Nations à partir du 18ème siècle a fini par poser la question du rôle de l'État dans la régulation des échanges économiques. Cela s'est encore accentuer avec la Révolution industrielle au 19ème siècle et les luttes ouvrières pour l'obtention de nouveaux droits. Ainsi a t on vu apparaître l'idée d'un État intervenant directement et régulant les dysfonctionnement de l'économie capitaliste. Ce principe a donné naissance à deux grands modèles. D'une part, l'État Bismarkien, fondé sur l'assurance sociale où les prestations, organisées par l'État sont la contre partie de cotisations versées à la fois par les employés et les employeurs. La limite que cela induit est que ce système ne s'adresse qu'aux seuls actifs. D'autre part, émerge un système basé sur l'impôt proportionnel à la richesse de chacun et permettant de redistribuer à tous selon ses besoins et ses difficultés. C'est le modèle de l'État