Si la centralisation du développement des infrastructures par un monopole étatique faisait sens dans la deuxième moitié du XXème siècle, le système du monopole étatique donne inévitablement lieu à des inefficacités. EDF-GDF s'est progressivement érigé en superpuissance de l'énergie peu regardante sur ses coûts de fonctionnement, et notamment sur ses coûts de personnel. Sous la pression syndicale, EDF-GDF a accumulé les privilèges pour son personnel, de la sécurité de l'emploi aux régimes spéciaux de retraite, en passant par le comité d'entreprise d'EDF lié à la CGT, et à qui est destiné 1% de la facture d'électricité des français. Toujours aujourd'hui, EDF et GDF Suez se caractérisent par la lourdeur de leur structure et par leurs effectifs pléthoriques, notamment au niveau des fonctions centrales. EDF-GDF s'est donc reposé sur les bas coûts de production du parc nucléaire français pour asseoir un géant de l'énergie peu regardant sur ses coûts de fonctionnement. La situation est moralement d'autant plus choquante que le choix du nucléaire et son financement sont à mettre au crédit du gouvernement de l'époque.
Les bienfaits de l'ouverture à la concurrence des marchés de l'énergie
La pression concurrentielle est de nature à conduire les géants de l'énergie à réduire leurs coûts et à proposer des prix plus bas à leurs clients. La multiplication des acteurs sur les maillons de la chaîne de l'électricité est également un facteur d'innovation permettant d'offrir de nouveaux services aux consommateurs d'électricité et de gaz.
La pression sur les prix de l'électricité et les modèles low-cost
La concurrence entre fournisseurs d'électricité et de gaz conduit ces derniers à proposer des prix toujours plus bas pour leurs clients, sous peine de voir ces derniers changer de fournisseur. Les nouveaux entrants sur les marchés de la fourniture d'électricité et de gaz sont un puissant facteur de baisse des prix, car leur succès ne peut être dû qu'à leur politique