Oumayma, Hanna, TalaEldorado Le sentiment de vivre Lorsqu’on pense à ce que veut dire être vivant, on pense souvent aux battements de cœur et à corps physiquement fonctionnel. Toutefois, avoir un cœur qui bat ne suffit pas toujours à se sentir vivant et à être satisfait de notre existence. Ce thème est développé dans le roman Eldorado à travers le personnage de Piracci. Il est vrai qu’au premier abord, des conditions de vie décentes pourraient sembler suffire à une existence pleine. En effet, avoir une vie stable, un toit sous lequel dormir et de quoi se nourrir sans oublier l’absence de conflit ou de guerre paraîtraient être assez pour se sentir vivant. C’est le cas de Salvator Piracci. Ce dernier a un travail, un appartement, de l’argent et des papiers. Le commandant a donc une vie "normale" et on pourrait conclure qu’il est vivant. C’est …afficher plus de contenu…

Quand, du côté des migrants, l’espoir d’atteindre l’Eldorado一 l’Europe 一 résonne tellement dans leur esprit qu’ils «essaient de passer [la frontière quoi qu’il en coûte] et [qu’ils réessaieraient] une fois, deux fois, trois fois s’il le faut» (p.108), «leur yeux brillent [d’un] éclat de volonté que [...] le commandant [lit] souvent avec envie.»(p.137). Ce rêve intense qu’est l’Eldarodo pousse à une obstination intense, et c'est cette dernière qui rend vivant, qui alimente la vie, qui fait que Piracci «se [sente] heureux» alors qu’avant de partager ce rêve «il suffoqu[e]»(p.96) et que la …afficher plus de contenu…

On peut comparer avec Piracci qui est, à l’inverse, dépourvu de but concret dès son voyage en mer, si bien que «la fatigue de sa propre existence lui collait la peau»(p.110). Ce contraste est d’autant plus fort lorsque Piraci sent que «la vie s’était simplement retirée de lui.» (p.195), lorsqu’il réalise qu’il «ne vis pour plus rien»(p.195). On voit donc que le sentiment de vivre est lié au fait d’avoir une raison de