Electre, acte ii scène 10
Acte 2, scène 10
Cette scène est un dénouement ambigu. En effet, elle est à la fois une condamnation d’Electre vouée à la solitude et un message d’espoir.
La scène de dénouement présente un côté tragique. Oreste va être poursuivi par les Euménides qui ont grandi et qui se sont transformées en Erinyes, les déesses de la vengeance.
De plus, Egisthe n’a pas sauver Argos des Corinthiens et c’est donc Electre qui est la cause de la destruction de la ville et du massacre des habitants.
Elle est condamnée à la solitude et au remord. Cependant, de l’espoir persiste. Les trois personnages se tournent en effet vers le jour qui se lève à la fin de la scène, signe de renouveau et de recommencement. Ainsi, Giraudoux donne aux spectateurs un message d’espérance.
I Une condamnation d’Electre vouée à la solitude :
1) Argos en ruine :
Argos est en ruine. Les scènes précédentes accélèrent l’action de la catastrophe. En effet, à la scène 8 de l’acte II, le messager fait part d’une information en disant : « Ils entrent dans les cours intérieures. » (ligne ). De plus, on assiste à l’arrivée brutale d’un serviteur qui s’exclame avec urgence : « Fuyez vous autres, le palais brûle » (à la ligne ). Egisthe avait prévu le désastre qui se produit, car le palais d’Agamemnon s’enflamme.
C’est alors la famille des Atrides qui s’effondre. Mais c’est aussi le passé des deux enfants, Electre et Oreste qui est détruit, puisqu’ils n’ont désormais plus rien d’autre que leur présent et leur avenir. De plus, l’incendie touche aussi la ville car on trouve les phrases suivantes : »la ville brûle » ou « la ville meurt » aux lignes et .
Il n’y a pas de description à proprement parler de la scène et seule la troisième Euménide raconte ce qu’on ne voit pas. Les habitants « s’égorgent » (ligne ), « les innocents s’entretuent » (ligne ), ce qui fait ressortir le caractère injuste de la mort des habitants.
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