Eloge de la différence
Bien que faisant partie de notre condition, la différence n’est pas aisément acceptée, surtout lorsque du fait de l’histoire, d’une position sociale, politique ou intellectuelle on est placé du côté considéré comme le bon côté dans une société donnée en fonction de ses valeurs et de sa hiérarchisation. Accepter la différence c’est accepter notre condition d’hommes, la vie étant faite de disparités, d’aspérités et de cavités. Si en certains endroits ou pour certaines personnes la vie est plane, pour d’autres elle est montueuse, vallonnée, et l’on peut apercevoir ça et là de petites rivières torrentueuses dans lesquelles, telles des truites, ces personnes se débattent avec ces courants tumultueux. C’est ainsi que la vie est faite de personnes de condition humble, de nantis, de nobles, de roturiers et de vauriens.
L’identité universelle du statut humain affirmé par le christianisme et tous les humanistes ne doit pas conduire à réduire tous les hommes sous le même rapport. Bien que notre égalité et notre identité résident dans notre dignité et valeur communes, les manifestations de l’humain par chaque personne sont singulières. Tout homme est unique. « Chacun des hommes, selon Bergson, a des dispositions particulières qu’il tient de la nature, et des habitudes qu’il doit a l’éducation qu’il a reçue, à la profession qu’il exerce, à la situation qu’il occupe dans le monde. Ces