Peut-on imaginer vivre ensemble dans la différence ?
Introduction :
Qu’évoque pour nous le mot « différence » ? Nous avons pensé au style vestimentaire, au sexe, opinion, couleur de peau, religion, orientation sexuelle, culture, nationalité, origine, milieu social, taille, culture, poids, couleur de cheveux, âge, état de santé.
Quel peut-être alors le vrai sens du mot différent ?
Différence : c’est ce qui distingue ou oppose deux ou plusieurs choses. Le mot « différence » peut donc recouvrir de nombreux sens. Mais dans tous ces cas, on entend la différence comme un synonyme de marginalité. La personne différente serait donc celle qui est marginale, jugée comme ne rentrant pas dans une certaine norme. Le terme « différence » suppose donc l’existence de normes.
Mais que peut-on définir comme étant réellement normal ? Qui fixe ces normes ?
Selon les époques, selon les pays, selon les usages, la normalité recouvre des sens différents.
Ainsi, le mot « différence » apparaît dérisoire si les normes varient. Certes, il y a des différences, mais elles ne doivent pas être un signe de marginalité, et ne doivent pas empêcher le « vivre ensemble ».
Pourtant, la différence ne signifie pas dans tous les cas marginalité, mais elle peut aussi être vue dans un sens positif. Au contraire d’une marginalité, elle serait une chance, lorsqu’elle rétablit une certaine égalité entre des personnes jugées à l’origine différentes. La discrimination positive par exemple, tout comme le système des impôts, imposent une différence de traitement, mais à la recherche d’une plus grande justice sociale. Ainsi, dans certains cas, les différences ne sont pas un frein au vivre ensemble, mais en sont un moteur.
Questions :
Faut-il abolir toutes les différences pour permettre le vivre ensemble ? Est-ce possible ? Est-ce réellement bon ? Ne vaut-il pas plutôt les reconnaître et en faire un atout ?