Emilie zola- au bonheur des dames
Au Bonheur des Dames est un roman d’Émile Zola publié en 1883, pré publié dès décembre 1882 dans Gil Blas, le onzième volume de la suite romanesque les Rougon-Macquart. Comme dans chaque roman des Rougons-Macquart, Zola décrit une classe sociale différente à travers une histoire sentimentale. Il entraine le lecteur dans le monde des grands magasins, l’une des innovations du Second Empire.
Quelle est la force naturaliste de cette description?
Dans un premier temps, nous verrons en quoi le monde décrit est un monde effervescent, puis nous verrons en quoi ce monde est mécanique et déshumanisant.
I°) Un monde effervescent:
a) L'image aquatique :
L1 : « Une houle compacte de têtes roulait […] » : la foule est comparée à un mouvement ondulatoire de la surface de la mer, l’invasion du magasin par les clients est lente et régulière.
L2 : «[…] s’élargissant en fleuve débordé au milieu du hall. » : le magasin est en crue, il accueille plus de client qu’il peut en recevoir.
L12 : « […] le roulement des fiacres […] », L14 : « […] grand murmure […] », L16 : « […] le brouhaha augmentait […] » : description abondante et réaliste de la mer, en insistant sur toutes les formes de sonorités de la vague.
b) L'image du champ de bataille:
L1 : « Ce n’était pas chose facile de gagner l’escalier. » : On a la description d’un plan de bataille, d’une stratégie.
L2 : « Toute une bataille de négoce […] » : Il y a une bataille de prix entre les acheteurs et les vendeurs sur les prix.
L3 : « Les vendeurs tenaient à merci ce peuple de femmes […] » : les clientes ayant cette pulsion de consommation sont comparées à un peuple qu’on asservit ou à des prisonniers après une bataille.
L3 : «