En quoi de gaulle apparaît comme celui qui rassemble et celui qui reste seul ?
1320 mots
6 pages
Dans ses Mémoires de guerre, Charles de Gaulle raconte le parcours de la France au cours de la Seconde Guerre Mondiale. On retrouve trois tomes correspondants à différentes étapes de la guerre. Nous nous intéresserons particulièrement au dernier tome, Le Salut, qui couvre la période 1944-1946, rédigé en 1959. De Gaulle nous délivre ici sa tâche, celle de redresser la France, à l’heure de la libération de Paris mais où la guerre n’est pas encore terminée. Dans ce tome, de nombreux portraits apparaissent : hommes politiques ou bien militaires, De Gaulle offre aux lecteurs un plan assez large de sa vision sur un grand nombre de personnes. Mais à travers son récit, on voit aussi se dessiner l‘autoportrait de l‘auteur. Avec l’alternance entre son statut de sauveur et la figure de l’homme solitaire, on se perd facilement à savoir quelle image De Gaulle veut-il donner de lui-même. Comment parvient-il à se présenter de façon paradoxale ? Tout d’abord, nous verrons en quoi De Gaulle se montre comme celui qui rassemble. Puis, nous étudierons l’homme qui se veut l’incarnation de la solitude dans ce tome.
De Gaulle annonce très clairement, dès le début de ce troisième tome, quel est son but premier. Comme il le dit dans La Libération, « [il] entends l’engager tout entier pour la conduire au salut ». De Gaulle évoque ici, bien évidemment, le destin de la France. Il affiche alors dès le début son rôle au près du peuple Français, qui sera des plus importants. C’est donc de façon évidente que De Gaulle apparaît comme un guide, permettant ainsi au pays de renaître. On voit par exemple dans la première partie du tome, La Libération, qu’il raconte sa tournée dans les villes de Province. Cet épisode nous donne l’impression d’un homme qui veut rassembler tout le peuple français, d’un homme ne donnant pas seulement de l’importance à Paris maintenant libéré. Chaque ville évoquée par De Gaulle semble être envahie par un sentiment d’unité : « Mais l’enthousiasme de la population