Couramment on désigne les connaissances scientifiques comme étant le fruit de la recherche scientifique. La science est en effet l’affaire de chercheur puisqu’elle n’invente en rien les vérités qu’elle énonce. En effet, toutes ces vérités existent déjà avant leur découverte et les scientifiques ne sont là que pour mettre à jour des phénomènes déjà existant. Réciproquement, le terme « recherche » met en évidence une attitude active du sujet, ce qui veut dire que l’Homme ne se contente pas d’attendre passivement que la nature lui dévoile ses secrets, il se met de lui-même en quête de vérités qui lui sont pour le moment inconnues. Le chercheur cherche à expliquer le réel au travers du prisme de dispositifs expérimentaux et organise le monde en lui appliquant des constructions théoriques. Dès …afficher plus de contenu…

C’est la relation d’interdépendance qu’entretiennent ces éléments qu’il faut alors mettre en évidence et éclaircir. Nous nous demanderons en quel sens l’objet de la science peut préexister sa découverte. Nous aborderons tout d’abord la science comme une découverte. Nous dénoncerons par la suite le mythe du fait brut, et finiront par montrer que la théorie scientifique ne peut révéler « l’en soi » des choses. On envisage les progrès scientifiques comme des « découvertes » scientifique. Contrairement à l’invention où le sujet crée un objet nouveau, qui n’existait pas avant lui, la découverte implique que l’objet préexistait l’acte par lequel nous en prenons …afficher plus de contenu…

L’esprit humain ne connait pas « la chose en soi » mais construit son objet suivant sa structure propre. Le questionnement sur la science nous amène donc à repenser notre conception de la raison. Elle ne doit plus être définie en termes de visions et de contemplations. Elle n’est pas cette faculté passive que Descartes, dans