Encyclopédie xviii siècle
« Le siècle passé a mis celui où nous sommes en état de rassembler en un corps et de transmettre à la postérité le dépôt de toutes les sciences et de tous les arts, tous poussés aussi loin que l'industrie humaine a pu aller ; et c'est à quoi a travaillé une société de savants remplis d'esprit et de lumières. Cet ouvrage immense et immortel semble accuser la brièveté de la vie des hommes. Il a été commencé par M.M. Diderot et d'Alembert, traveré et persécuté par l'envie et l'ignorance, ce qui est le destin de toutes les grandes entreprises. »
On ne peut trouver meilleure présentation de l'Encyclopédie que celle de Voltaire dans Le Siècle de Louis XIV : il fait de cette œuvre, à juste titre, le symbole du savoir éclairant et militant.
Etymologie :
Le mot « encyclopédie » vient de encyclopædia, latinisation de la Renaissance (XVIe siècle) de l’expression grecque de Plutarque ἔγκυκλος παιδεία (énkyklos paideía), littéralement « le cercle des connaissances » ou même « enchaînement de connaissances » (én: dans, kyklos : cercle, et paideía : éducation). La notion d’éducation ou d’enseignement est contenue dans le mot grec paideía. L’une des premières occurrences européennes du mot en langue vernaculaire se trouve dans le Pantagruel de François Rabelais (1532).
Un projet éditorial:
Né du projet de traduire la Cyclopædia de l'anglais Chambers (publiée de 1728 à 1742) pour l'éditeur Le Breton en 1745 - Diderot travaillait alors comme traducteur pour une maison d'édition -, l'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers grâce à Diderot affichait son ambition de faire l'inventaire des acquisitions de l'esprit humain.
Son objectif était de favoriser la diffusion de la philosophie des Lumières. Diderot a eu recours à des auteurs connus (Montesquieu, Voltaire, Rousseau, Buffon, Du Marsais, Daubenton) ainsi qu'à des auteurs inconnus. D'Alembert s'occupait des mathématiques, Diderot de l'histoire de la