Energies Renouvelables
LE MONDE | 05.07.2014
Salifou Ouedraogo se veut pragmatique. Le ministre de l'environnement et du développement durable du Burkina Faso considère les énergies renouvelables comme sa « bataille ». Dans les travées de la première Assemblée des Nations unies pour l'environnement (UNEA), qui s'est tenue à Nairobi du 23 au 27 juin, il monte au front. « Nous dépendons encore du pétrole, nous l'importons, cela nous coûte cher, alors que, dans les pays sahéliens, nous bénéficions de 350 jours de soleil. Nous devons aller vers le solaire, ce qui évitera aussi la pression sur les forêts. Mais les besoins sont énormes, et cela nous coûtera des milliards : nous avons besoin d'aide », explique-t-il.
Pour répondre à cette demande croissante, les volontés et les propositions ne manquent pas. Chinois, Indiens, Brésiliens rivalisent avec les Occidentaux. Un rapport du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), présenté à l'occasion de cette conférence, qui a réuni quelque 1 200 délégués représentant des gouvernements des 193 pays adhérents, résume la situation. Alors qu'en 2004 le commerce mondial sur les énergies renouvelables (incluant le solaire) se caractérisait, à 65 %, par une domination des échanges Nord-Nord ou Nord-Sud, en 2012 la tendance s'est inversée : l'ensemble des échanges du Sud vers le Sud et du Sud vers le Nord flirtait avec la barre des 80 % des échanges mondiaux.
L'exemple du Burkina Faso est parlant. Sur le toit de son ministère, à Ouagadougou, Salifou Ouedraogo a disposé des panneaux solaires importés il y a sept ans de Taïwan.
Les Espagnols veulent encore profiter du soleil
LE MONDE | 21.06.2014
« Le soleil peut être à toi. » Ecrit en gros et en majuscule, le titre du document distribué en 2008 par le ministère de l'industrie espagnol et l'Institut pour la diversification et l'économie d'énergie était clair. Il y a six ans, l'investissement dans l'énergie photovoltaïque