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On constate qu’en dépit de l’élargissement et l’enrichissement du travail, un grand nombre d’ouvriers demeurent des exécutants de gestes élémentaires et répétitifs : ce sont surtout les plus qualifiés qui ont été les bénéficiaires des nouvelles formes d’organisation du travail.
On retrouve cette distinction entre ouvriers qualifiés et ouvriers non qualifiés dans la mesure où ce sont les premiers (capables de programmer les machines) dont le niveau de qualification a été augmenté grâce à l’automatisation alors que les seconds restent cantonnés à l’OST avec des cadences accrues par cette même automatisation.
La standardisation des tâches prend une nouvelle dimension dans la mesure où le travail étant collectif, il faut aussi connaître les procédures à adopter en cas de panne, même si on n’est pas amené à les appliquer.
La supervision n’est plus directe mais virtuelle mais tout aussi présente dans la mesure où les NTIC permettent de vérifier et d’enregistrer les manipulations des agents et de les comparer automatiquement aux standards. Ce sont devenus des outils de surveillance.
Cette surveillance est diffuse et exercée par le personnel. En effet, les procédures sont connues de tous, les résultats affichés, et le travail en groupe s'accompagne d'une pression que le groupe fait peser sur l'individu. Le travail en groupe ne se traduit donc pas forcément par une coopération renforcée mais aussi par une compétition et une pression accrues.
En dépit d’une organisation de la P° en JAT, l’organisation du travail reste Taylorienne dans les premières phases du cycle productif pour lesquels il est nécessaire d’anticiper la demande.
Par ailleurs, le travail à la chaîne n’a pas disparu.
Enfin, la pression exercée sur la main d'œuvre est d'autant plus forte qu'il faut produire en juste-à-temps et que tout aléa risque d'occasionner des délais pour le client.
Enfin, le taylorisme s’applique aussi désormais aux cadres «