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Croyances, stéréotypes, préjugés

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Doit-on croire tout ce qu’on entend sur les étrangers ?
Dans les sociétés complexes et multiculturelles, il est difficile d’avoir une expérience directe de la façon dont vivent les différentes communautés ou des phénomènes tels que la criminalité, le chômage ou les abus de la sécurité sociale. Ainsi, bon nombre de représentations qu’on a de l’autre, de l’étranger et de sa place en Suisse sont liées à ce que l’on peut lire ou entendre dans le cadre de la communication de masse. Ces dernières années, le champ du discours politique et médiatique concernant les étrangers, et notamment celui de l’Union Démocratique du Centre, s’est durci et radicalisé. On trouve ainsi dans ce qui est dit ou écrit publiquement un ensemble de croyances, de stéréotypes, de préjugés qui circulent avec plus ou moins de fondements. Quatre chercheurs de l’Université de Lausanne reprennent chacun un élément de ces discours politiques contenant une affirmation forte et négative concernant les étrangers et la décortiquent du point de vue des faits et de leur discipline, la psychologie sociale, de manière à questionner - à vous questionner - sur ces croyances et préjugés.

A. Les étrangers prennent-ils des places de travail aux Suisses ?
Ce qui a été dit ou écrit : « Attirée par les conditions favorables du marché suisse du travail, une main-d’oeuvre bon marché, constituée de personnes autorisées à circuler librement sur le territoire de l’UE (donc jusqu’à nos frontières), mais pas encore en Suisse, risque fort d’en profiter pour franchir en masse, illégalement, une frontière dégarnie. Cet afflux provoquera un dumping salarial et menacera gravement de nombreuses places de travail actuellement occupées par des Suisses ».
Source : site de la section valaisanne de l’UDC

Les faits Taux de personnes actives selon nationalité au second trimestre 2007 (en %; Total 4’123’000 personnes).

Source : Communiqué de presse de l’Office