Essai comparaison personnages giono
I. Le personnage d’Angelo dans Le hussard sur le toit
Angelo Pardi, jeune colonel des hussards, exilé en France, souhaite retrouver Giuseppe. Nous sommes en 1830, date à laquelle la Provence semble ravagée par une épidémie de choléra et les menées révolutionnaires des Piémontais. Angelo, accusé d'empoisonner les fontaines, se réfugie sur les toits de Manosque et contemple le paysage et les agitations humaines vouées à la mort. Au cours de son expédition, il rencontre une jeune femme et découvre le plaisir d'aimer.
C'est entre autres un roman d'apprentissage. Angelo part inexpérimenté. Il est confronté à l'esprit d'observation. Angelo est constamment voué au dépassement de lui-même, il recherche la liberté, la révolution, le bonheur du peuple et devient, à force d'expériences scientifiques, un médecin capable de guérir le choléra.
Le Hussard sur le toit est aussi un roman d'amour; Angelo et Pauline affrontent ensemble les dangers de la vie. Leur amour est consolidé par la guérison de Pauline.
Dans ce roman, la nature semble porteuse de messages, elle est capable d'annoncer un danger.
II. Le personnage d’Antonio dans Le chant du monde
Antonio est bien un héros épique, par son physique d’abord : «Avec sa haute taille, son beau visage encore jeune et ses molles moustaches d’or» (page 228), «c’était un homme au plein de l’âge. Il avait des bras longs, de petits poignets et les mains longues. Ses épaules montaient un peu. Sa chair était souple et forte, toute armurée de muscles doux et solides.» (page 16). Il donnait «une impression de force noble» et ses «moindres gestes semblaient s’appuyer sur l’épaisseur de l’air» (page 168). «Nu, Antonio était un homme grand et musclé en longueur […] Il était bien celui dont on parlait sur les deux rives du fleuve, depuis les gorges jusque loin en aval» […] Ses pieds bien cambrés avaient un talon dur comme de la pierre,