Estula
Comment Wang-Fô fut sauvé est la première nouvelle du recueil Nouvelles orientales. En reprenant le sujet d’une légende chinoise, Marguerite Yourcenar raconte l’histoire d’un vieux peintre (Wang-Fô) très réputé au royaume de Han, dans l’ancienne Chine. Les premières pages de la nouvelle nous montrent son aptitude à voir partout des sujets pour sa peinture. Fasciné par cet artiste, le jeune Ling a quitté une vie confortable pour devenir son ami et assistant très dévoué, et a décidé de suivre dans ses voyages. Mais un jour, sans raison apparente, ils sont brutalement arrêtés par des soldats et amenés devant l’Empereur. Celui-ci va alors expliquer au vieux peintre pourquoi il veut le condamner. Ce discours révèle un Empereur à la fois impuissant et menaçant. Comment expliquer ce paradoxe ?
Dans une atmosphère de conte oriental qui dépayse le lecteur, Yourcenar nous suggère une réflexion sur le pouvoir de l’art.
Développement :
Dans une première partie (I) … vous montrerez (1) que ce discours baigne dans une ambiance exotique, celle d‘un Orient légendaire : le Palais, l’enfance de l’Empereur, le royaume, la cruauté des supplices … tout ce que le lecteur attend d’un récit situé dans un Orient ancien propice à toutes les rêveries…
Vous analyserez (2) aussi et surtout le langage de l’Empereur : imagé, poétique (métaphores et périphrases), répétantt les mêmes épithètes (« vieux »). En quoi cela contribue-t-il à créer une atmosphère orientale ?
Dans une seconde partie (II) … vous montrerez (1) comment l’Empereur met en évidence dans son récit de vie sa découverte de la réalité : 2 temps dans le récit séparés par « A seize ans », les comparaisons (« moins que ») et les oppositions entre cet « avant » et cet « après », et comment (2) il oppose cette réalité à l’imaginaire du peintre, à l’illusion artistique… Relever notamment le lexique de « l’imposture » : « Tu m’as fait croire », « Tu m’as menti », « imposteur », « sortilège ». Notez les