Etranges etrangers
I- Un chant en demi-teinte
a) Des apostrophes
De nombreuses apostrophes forment un hymne à la diversité en France :
- Prévert fait le tour des colonies : (voir surligné en bleu)
- Autres immigrés (souligné en rouge)
- « étranges étrangers » : polyptote et/ou paronomase + dimension ironique due à l’adjectif « étranges » -> regard populaire porté sur les immigrés. De plus, il est répété plusieurs fois dans le texte, c’est une sorte de refrain.
- « cobayes des colonies » : apostrophe péjorative qui renvoie à une situation réelle
- « cobayes » « apatrides » « rescapés » « esclaves » « déportés » : apostrophe péjoratives
- « doux petits musiciens », « soleils adolescents » : apostrophes mélioratives qui contrastent avec les apostrophes péjoratives
-> Les apostrophes sont souvent placées en attaque de vers et elles portent souvent une majuscule.
b) Une harmonie apparente pour mieux dénoncer
- De nombreux vers sont des alexandrins au premier abord. Cependant, en y regardant de plus près, ils ne le sont pas et créent une fausse harmonie :
- « Kabyles de la Chapelle et des quais de Javel » : rythme binaire + allitération en « l ». Perfection rythmique avec l’alexandrin et la coupure à l’hémistiche qui illustre l’harmonie contenue dans l’évocation de cette mixité culturelle. MAIS il y a le « e » muet à ce n’est pas un alexandrin.
- « soleils adolescents de la porte d’Italie », « polacks du Marais de Temple