Etre soi-même
Nous vivons aujourd’hui dans une société de communication, une société où le rapport à autrui est fondamental. On peut donc se demander si ne pas être comme les autres (leur être différent) consiste donc à être soi-même. A priori, il semblerait que oui, mais nous verrons que la réalité est plus ambiguë, en cherchant d’abord à définir ce qu’est qu’être différent, puis ce que peut signifier qu’être soi-même. Partant de ce principe, on cherchera à montrer dans un premier temps qu’il est nécessaire d’être différent d’autrui, puis ensuite que cette différence à autrui doit s’accorder avec une certaine forme de ressemblance pour autrui pour que puisse pleinement pouvoir être soi-même.
I Ce n’est qu’en étant seul, loin des autres, qu’on ne peut qu’être soi-même
- Être différent des autres implique de ne pas leur ressembler, d’être éloigné d’eux. En effet, la différence est l’absence de similitude entre deux éléments ; deux éléments sont différents s’ils ont quelque chose en eux que l’autre n’a pas ; ainsi, un livre est différent d’une table. Ces éléments sont différents sur bien des points, même si l’on en trouve quelques similitudes (les deux sont après tout des objets inanimés). De même, un livre jaune est différent d’un livre rouge, mais ces deux éléments sont plus proches que ne l’est la table du livre. Par conséquent, si la différence est bel et bien une absence de similitudes entre deux choses, elle se situe à plusieurs niveaux ; on peut être totalement différent d’une personne, trouver que l’on a vraiment rien en commun avec elle, ou bien n’être différent que sur quelques détails que l’on pourrait juger anodins. Être différent des autres pour être soi-même implique donc de savoir jusqu’à quel point il faut l’être pour estimer que l’on est vraiment soi-même, et pas quelqu’un d’autre.
- Car être soi-même, c’est être comme on a envie de l’être ; cela implique par conséquent de savoir ce que l’on