Étude critique de document " Caricaturer de Gaulle ": « Qu’est-ce que la Ve République, sinon la possession du pouvoir par un seul homme dont la moindre défaillance est guettée avec une égale attention par ses adversaires et par le clan de ses amis ? ». Voilà comment Mitterrand décrit la Vème république et son fondateur le général de Gaulle. Ainsi, c'est dans un contexte de crise politique qu'en 1958, Charles de Gaulle met en place une nouvelle république française afin de régler la crise liée à …afficher plus de contenu…

C'est donc dans cet hebdomadaire que, le 3 septembre 1958, il fait paraître une caricature, nommée "Le programme de demain : de Gaulle à la place de la République", ridiculisant par anticipation la présentation publique de la constitution de la Vème République par le général de Gaulle qui a lieu le lendemain. Comment Ferjac parvient-il, à travers cette caricature, à tourner en ridicule la Vème République ? Nous verrons dans une première partie que cette illustration est une critique de la Vème République et de son chef, ensuite nous montrerons que c'est une nouvelle république différente des précédentes, et enfin nous exposerons que la Vème est finalement fondée sur le principe de liberté et sur la …afficher plus de contenu…

En effet, dans sa caricature Pol Ferjac semble faire un parallèle entre les différents Républiques. La République française est "une et divisible (par 5)", ce qui témoigne que selon le dessinateur il existe des distinctions majeures entre ces différents régimes. La IIIème République est née de la défaite de 1870 et de l’effondrement de l’Empire. Elle s’est rapidement affirmée comme la victoire du parlementarisme, avec un président de la République volontairement effacé et des gouvernements très dépendants d’une confiance fluctuante de la Chambre des députés et du Sénat. Après avoir résisté à la Première Guerre mondiale et à de nombreuses crises, elle a finalement sombré en 1940 lors de la prise de pouvoir de Pétain. La IVème République est née après la Seconde Guerre mondiale de la volonté des Français de tourner la page de la IIIème, tout en conservant les institutions : il existe plus ou