Etude d'oeuvre d'art - le jugement de salomon de jean-baptiste wicar
Ca tableau, Le jugement de Salomon, a été peint en 1785 par Jean-Baptiste Wicar, peintre néo-classique français ( né à Lille en 1762, mort à Rome en 1834). Ses dimensions sont de 103 x 155 cm. Il s’agit d’une huile sur toile qui se trouve au Palais des Beaux Arts de Lille. Lors d’un voyage à Rome où il accompagnait David, Wicar a commencé cette œuvre ; il ne la finira qu’en 1785 à Paris. Le tableau est d’ailleurs signé et daté par l’artiste au moyen de cette inscription : « J.B. WICAR INV. ET FECIT 1785 LUTETIAE ».Exposée au salon des beaux arts de Lille en 1786, elle reçoit un accueil enthousiaste. Wicar en fait don à la ville de Lille en 1786.
Dans un premier temps, nous décrirons cette œuvre, puis nous tenterons de l’interpréter grâce à deux approches différentes avant de la situer dans un contexte.
Description
Cette œuvre représente une scène contée dans la Bible, celle du jugement de Salomon. Les différents protagonistes de cette histoire sont présents ; en effet, on reconnaît Salomon, sous les traits d’un jeune homme, assis sur son trône, et tendant le bras droit vers la scène tragique qui est en train de se dérouler. L’histoire raconte en effet que deux mères sont venues consulter le roi pour régler leur différend ; elles vivaient dans la même maison et chacune venait d’accoucher. Or, pendant la nuit, l’un des nourrissons est mort et elles prétendent toutes deux que l’enfant survivant est le leur. Le bébé mort est étendu aux pieds du bon roi tandis que le survivant est violemment attrapé par un soldat qui a dégainé son épée. Pourquoi ? Salomon, après réflexion, a ordonné : « Partagez l'enfant vivant en deux et donnez la moitié à l'une et la moitié à l'autre ». Face à cette décision, l’une des deux mères réagit puisqu’elle tente d’arrêter le soldat en tendant le bras pour protéger l’enfant tout en tournant la tête vers Salomon pour le supplier de l’épargner. L’autre mère, quant à elle, reste agenouillée, et