I. Qu’est-ce que l’euthanasie ?

1)

Selon le Dictionnaire de français « Littré », le mot euthanasie signifie « bonne mort » ou une « mort douce et sans souffrance ». C’est un dérivé du grec ancien « eu » (bon) et « thanatos » (mort). En d’autres termes, l’euthanasie consiste en un acte medical provoquant intentionnellement la mort d’un patient en son consentement lorsque celui-ci est dans un état critique et terminal et qu’il subit des souffrances physiques ou morales considérées comme étant « insupportables »

2)

On distingue communément trois procédés medicaux entrants en compte dans la pratique de l’euthanasie :

* « L ‘euthanasie passive » est l’acte de renoncer au maintien de tout traitemement médical essentiel à la continuité de la vie d’un patient entraînant ainsi sa mort

* A contrario, « l’euthanasie active » consiste en l’intervention d’un tiers administrant au malade une substance létale dans le but de provoquer sa mort immédiatement.

* La troisième méthode se dissocie quelque peu des deux autres dans la mesure où, c’est le malade qui se provoque la mort lui même par le biais d’une substance létal fourni par une tierse personne. On parle alors de « suicide assisté »

3)

Pour passer à l’acte, le médecin se doit d’avoir le consentement du malade. Mais il se peut que le patient soit dans un état d’incapabilité de jugement ou d’expression (dans un coma, paralysé..). Dans ce cas de figure, le médecin traitant doit fonder son jugement sur la « volonté présumée » du patient ; il peut être guidé par ses convictions religieuses ou philosophiques , des opinions formulées précédemment par voie écrite ou orale ou l’avis de proches. Un testament de vie formé anterieurement et se ramenant concretement à la situation dans laquelle il se trouve constitue un témoignage clé pour la prise de décision du médecin. Les vigueurs énoncées ci-dessus entrent en compte uniquement dans les pays ayant dépénalisés la pratique de l’euthanasie. Parmi