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INTRODUCTION

« L'épargne est l'origine du capital comme elle est la justification morale du capitalisme, puisqu'elle représente une privation, un effort et même un sacrifice. Car celui qui ne consomme pas tout ce qu'il a gagné pense aux autres au lieu de penser à lui-même. Il pense à ses enfants, à ses successeurs. Il pense, sans le savoir à tout le monde. Il n'y a eu de civilisation qu'à partir du jour où des hommes, au lieu de manger tout le gibier de leur chasse et de se gaver, ont fumé ou salé de la viande, ce qui a permis à la tribu de se livrer à d'autres travaux. » (L'Action française du 6 juin 1925).
Comme le souligne cette citation de Jacques Bainville, l’épargne a donc été nécessaire à la construction de la société actuelle. Beaucoup de concrétisation de projets lui sont en effet dus. D’ailleurs, les français n'ont jamais autant épargné depuis sept ans, ce malgré la progression de leurs revenus. En effet, au troisième trimestre 2010, le taux d'épargne des ménages atteint 17% des revenus, un record depuis la fin de l'année 2002. Ceci conforte la place de la France au classement des pays qui épargnent le plus, loin devant l'Allemagne (avec 9,7% à la fin du troisième trimestre) et surtout les Etats-Unis (taux de 4,7% en novembre).
Mais qu’est ce que le taux d’épargne ?
Il s’agit de la partie du revenu disponible des ménages qui n’est pas consacrée à une consommation immédiate, elle peut donc être considérée comme une consommation différée dans le temps. Elle se traduit par des flux monétaires alimentant le patrimoine des ménages (ainsi donc constitué de l’ensemble des flux antérieurs d’épargne).
On peut se demander quelles sont les raisons de cette épargne.
Tout d’abord, réaliser une épargne préalable permet d’acquérir des liquidités en vue d’effectuer une dépense de consommation importante dans un futur proche. De plus, elle constitue une réserve, une « épargne de précaution » c'est-à-dire une