Examen clinique en stomatologie
22-010-A-10
Examen clinique en stomatologie
É Maladière F Bado JP Meningaud
R é s u m é. – Si, étymologiquement, la stomatologie vise à l’examen buccal, celui-ci ne peut être isolé et nécessite bien souvent une étude complémentaire cervicofaciale ou générale. Comme pour tout examen clinique, il repose principalement sur l’inspection et la palpation, et impose de bonnes connaissances médicales. Les particularités régionales font appel, dans un premier temps, à un rappel d’anatomie topographique. Sont ensuite présentés le déroulement de cet examen clinique puis un examen plus détaillé selon les régions anatomiques
Introduction
À certains constats que l’on peut faire en présence d’un consultant nanti d’un dossier d’« images » parfois confortable, la question du bien-fondé d’un article sur l’examen clinique est clairement posée. Il est pourtant bien déroutant de noter que, maintes fois, le diagnostic s’impose à l’issue d’un examen clinique bien conduit, relayé ou non par un simple examen complémentaire, telle une image radiographique. Il est même confondant qu’un patient puisse s’étonner de l’examen clinique que l’on entreprend avant même de consulter l’imagerie, constituée non sans peine et sans laquelle, semble-t-il, il est impossible à qui que ce soit de se prononcer. Comme dans toutes les autres disciplines médicales, un examen clinique rigoureux est de bonne pratique, devant aider à la démarche diagnostique. Cet examen méthodique comprend un interrogatoire, qui décrit les symptômes ou signes fonctionnels (la douleur est sans nul doute le signe d’appel le plus fréquent), les signes généraux tels que la fièvre, une variation de poids, une fatigue, et enfin la recherche des antécédents personnels et familiaux. L’examen proprement dit dépiste les signes physiques au moyen de l’inspection, de la palpation, sans omettre la percussion, en particulier en matière odontologique, et l’auscultation, parfois surprenante