Explication de texte - "la pensée et le mouvant" henri bergson
2957 mots
12 pages
Afin de mieux saisir les enjeux du présent texte nous allons tout d’abord le réinscrire au sein du contexte où il prend place. Le recueil de conférences auquel il appartient s’intitule L’énergie spirituelle. La conférence précise, dont nous avons la retranscription textuelle s’intitule, la conscience et la vie, le titre de l’extrait du paragraphe que nous étudions est l’activité créatrice. Trois titres avec lesquels nous pouvons d’emblé de jeux supposer que Bergson dispose l’homme à une certaine immanence au sein de son activité. De quelle manière l’homme est-il disposé à tirer de lui même plus qu’il ne comporte? Rappelons tout d’abord les grandes lignes que Bergson à avancé avant d’arriver à ce texte qui sera clé de la compréhension de l’ensemble de la conférence. La vie est une contraction entre ce qui n’est pas encore et ce qui n’est déjà plus. Un trait d’union tiré entre futur et passé. Si ce trait d’union vital est celui d’un choix, la conscience s’y ajoute, s’il est celui d’un automatisme, la conscience s’en retire. C’est ici que le concept de créativité intervient, même si la vie nécessite contraction et accumulation de matière elle peut aussi prendre une dimension explosive. Comme un ressort qui aurait été suffisamment contracté pour se redéployer dans toute sa longueur plus un nouveau bond que cette libération soudaine d’énergie permet. Le tout étant de lier ces deux mouvements en une dialectique constructive, c’est l’évolution de la vie dans sa capacité adaptative. Cependant je crois me rappeler d’une boutade préventive : « une tête en forme de marteau est propre à ceux qui veulent enfoncer des clous ! », est-ce la bonne direction qu’une vision instrumentaliste de l’étincelle explosive de la vie dont on pourrait tirer profit pour de meilleures capacités adaptatives? Ce texte est d’avantage orienté dans la supposition d’une prédisposition artistique à l’expression et non de la spécification de techniques efficientes. Construire le monde en l’expérimentant