Exposition universelle de 1889
Pour le centenaire de la Révolution Française et la chute de la monarchie, Paris décide dès 1878 d'organiser une exposition universelle exceptionnelle en 1889. Pour cette raison politique, elle fut boudée très officiellement par toutes les monarchies européennes.
Pour faciliter la venue des provinciaux, le billet de train est couplé avec l’entrée à l’exposition. Le billet mixte offrait 25 % de réduction sur le train avec une franchise de bagage de 30 Kg. L’entrée générale de l’expo est fixée à 1 franc, mais de plus en plus il faut s’aquitter d’un supplément pour visiter les attractions les plus spectaculaires
L’aspect didactique s’efface pour faire émerger un côté plus ludique, les expos deviennent divertissements et préfigurent déjà une nouvelle société de loisir. Il en coûtera ainsi 5 francs pour monter en haut de la tour Eiffel, 1 franc pour entrer dans la sphère terrestre, 1 franc pour le pavillon de la mer, pour le panorama de la compagnie transatlantique ou le panorama du Tout Paris. 1 francs est aussi exigé pour le concert marocain, le théâtre annamite, le théâtre national, le concert égyptien, (à titre indicatif, un plat « économique » avec viande et légume coûte 10 centimes).
Avec 61 722 exposants dont 27 000 étrangers et surtout 32 millions de visiteurs, cette expo aura été la première à équilibrer ses comptes avec un bénéfice de 8 millions de francs. Paris s’embelli, la gare Saint-Lazare est entièrement restructurée, par Just Lisch, de même la gare de Lyon se dote d’un hôtel Terminus.
L’exposition s’agrandit. L’esplanade des Invalides où l’on trouve les colonies françaises et le ministère de la guerre s’ajoute au Trocadéro et au Champ de Mars où sont placés l’Art et l’Industrie.
Le caractère prédominant de cette exposition c’est la part colossale de l’architecture métallique avec le Palais des Machines et la tour Eiffel deux bâtiments qui enfin montrent leurs dessous.
Outre l'immense palais des machines au fond du