Faire La Police Dans Les Campagnes Du Premier XIXe Id Es Devoir
Idées de devoir.
Dans la première moitié du XIXe siècle, la police rurale, dont les agents sont divers, est vivement critiquée par les notables. Ils dénoncent surtout l'attitude des gardes champêtres, théoriquement présents dans chaque commune. L'exagération rhétorique cache de réelles défaillances. Certains suggèrent de réorganiser cette police. Cependant, l'embrigadement des gardes champêtres est toujours rejeté. Par delà les motifs financiers, le refus du projet repose sur des raisons essentiellement politiques, l'organisation de la police impliquant un débat sur l'État et la société
PLAN
Les forces de l'ordre en milieu rural
Les pouvoirs de police des maires
La place de la gendarmerie
Les gardes ruraux
Les insatisfactions en matière de police rurale
Des gardes champêtres incompétents et délinquants ?
La question du traitement des gardes
La dépendance des gardes à l'égard des maires
Réformer la police rurale : l'échec de l'embrigadement
La formulation des plaintes
L'action de la Chambre : l'exemple du député Félix de Saint-Priest
Le refus du modèle militaire
Conclusion
Sous la monarchie de Juillet, les modes de vie liés aux usages communautaires sont battus en brèche. La revendication du droit absolu d'user et d'abuser de son bien, associée parfois à un nouvel esprit agronomique, conduit des propriétaires à dénoncer la contrainte de sole, la vaine pâture et les droits d'usage. La montée de l'individualisme agraire s'accompagne d'une demande d'ordre pour faire respecter la propriété, fondement de la société au XIXe siècle. La police locale est ainsi placée au cœur de débats qui s'amplifient dans les années 1840. Cette police se divise en une police municipale, qui s'exerce à l'intérieur des espaces bâtis, et une police rurale qui concerne les finages. Dans la pratique, les autorités différencient mal les attributions propres à l'une et à l'autre. Parmi les agents de l'ordre rural se trouvent les gardes