Faut-il préférer lire des ouvrages qui nous éloignent de la réalité ou pas ?

Après quelques secondes d’hésitation, je peux dire que deux mots de ce titre me gênent, à savoir les verbes falloir et préférer. Il me semble en effet qu’on peut préférer un genre littéraire à un autre mais qu’il ne faille pas préférer un genre à un autre. La préférence est une liberté et je ne peux concevoir la notion d’obligation associée à la préférence. Je reviendrai plus tard sur ce point.

C’est conventionnellement que les ouvrages sont inscrits dans un genre ou dans un autre. Cela aide le lecteur à choisir en fonction de ses attentes. Cela aide à classer les œuvres éventuellement. C’est une première vision de l’ouvrage qui peut être revue en fonction de la lecture de chacun.

Les genres sont parfois faciles à différencier, par exemple, il est facile de différencier un roman historique d’un roman policier. Bien qu’il existe un grand nombre de romans historiques tournés à la sauce du roman policier.

Mais dans d’autres cas, cet étiquetage de l’œuvre dans un genre est plus difficile à réaliser ; en effet, les genres peuvent se combiner, se superposer et la diversité s’accroît encore pour cette raison. Les genres sont essentiellement basés sur des conventions mais au sein de ces genres, des critères techniques élargissent encore l’arborescence de ce classement.
Une épopée appartient à la fois à la narration et au poème, un roman peut être en partie autobiographique. La variété de formes poétiques est immense.

J’en reviens maintenant au titre de notre travail qui contient trois notions : celle de falloir, celle de préférer, celle de réalité.

Et je m’interroge sur ce qu’est la réalité dans un poème ? Les sentiments exprimés sont sans doute plus réels que l’histoire du poème proprement dit.
Un roman, la plupart du temps, paraît réel, mais il ne l’est pas. Il pourrait être la réalité, mais alors il ne serait pas un roman.
Notons ici que la vie de certaines