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péril que le texte devra déloger en se munissant d’une langue propre capable de mesurer ses forces à leur pouvoir dévastateur.
C’est à cette tâche primordiale que vont se consacrer les jumeaux. À l’insu de tous, ils préparent l’avènement d’une autre langue, à l’intérieur de la langue, en menant une enquête auprès des mots aisément assimilable à la quête d’un nouvel espace familial. Après avoir éliminé tous les accès, ils sont les seuls à pouvoir monter au grenier, leur sanctuaire secret, au moyen d’une corde (Kristof, 1986 : 11), autre cordon ombilical, les reliant cette fois au sein de l’écriture : là haut, ils installent les remplaçants prêts à occuper le vide laissé par les parents. À commencer par le « Dictionnaire de notre père», le seul vestige paternel transporté dans les bagages ayant résisté à la traversée. Assumant, pour ainsi dire, les fonctions du père, le
Dictionnaire offre le catalogue des mots et dicte la loi : dans le Dictionnaire on peut découvrir des mots nouveaux, des antonymes, des synonymes, leur signification et l’orthographe. De son côté, une Bible repérée par hasard chez la grand-mère, sert à pratiquer la lecture à haute voix, à faire des dictées et à apprendre par cœur des pages entières » (Kristof, 1986 : 32) La Bible, avec ses mots assemblés dans une suite narrative, leur inculque, disons maternellement, la logique du discours. Bible et Dictionnaire deviennent ainsi les modèles verbaux sur lesquels se règlent les enfants : géniteurs d’encre, ils détiennent la langue et le discours à l’état brut, les germes préfaçant la naissance de l’écriture tout comme la possibilité de recomposer un noyau familial. En guise d’intertexte parental, le couple Dictionnaire-Bible figure un foyer de fortune permettant aux jumeaux d’échafauder une écriture pour affronter la cruauté du monde au présent, désormais le temps du récit. Suite à une sévère discipline, ils consignent les résultats de leur travail dans un « cahier de
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