Fiche de lecture pierre clastre
Dans nos sociétés modernes actuelles, l’Etat joue un rôle prépondérant : il est garant de la sécurité du peuple, car il a le monopole militaire, de son bien-être et du financement (par le monopole fiscal) d’un certain nombre de services publics nécessaires à la vie du citoyen. On peut par ailleurs définir l’Etat moderne comme coercitif, c’est-à-dire qu’il a le pouvoir de contraindre sa population à se soumettre à ses lois.
Il est de ce fait difficile pour un membre de ces sociétés d’imaginer une communauté fonctionnant sans une institution pourvoyant à ses besoins. Dans son livre, P. Clastres (1934 - 1977), un ethnologue français, analyse les différentes sociétés tribales dites « primitives » des Amériques d’après le portrait qu’en ont brossé conquistadors, missionnaires et explorateurs occidentaux. Il souhaite en effet prouver que l’état tel qu’on le connait dans nos sociétés modernes, et que beaucoup d’entre nous jugent indispensable au maintien d’une certaine cohésion sociale, n’est pas une institution obligatoire. Il dépeint de plus le mode de vie et les divers traits culturels que se sont donnés ces tribus dans le but de subvenir à leurs besoins.
I) Description des institutions culturelles des tribus primitives amérindiennes :
A) Subvenir aux besoins alimentaires : Si certaines communautés sans véritable Etat, tels les indiens Iroquois, ne parvenaient pas à avoir de surplus alimentaires et sont donc d’autant plus sensibles au moindre désastre frappant la communauté (catastrophes naturelles, guerres, hiver rude, …), certaines sociétés amérindiennes, comme les Tupi-Guarani, établissaient une répartition égale des tâches entre hommes et femmes afin que chaque membre apporte sa pierre à l’édifice de la suffisance alimentaire du groupe.
B) Le rôle de l’homme et de la femme, l’initiation des jeunes : les sociétés « primitives » amérindiennes donnent à l’homme et à la