Fiche français une charogne baudelaire
Baudelaire, auteur de Les Fleures du Mal, condamné en 1857 pour « outrage à la morale publique » avait en effet un objectif novateur : atteindre la beauté poétique même par le biais du mal comme suggère le titre. Ainsi l'est-il dans le poème « Une charogne », poème de la section « Spleen et Idéal ». Se poème se situe après une série de pièces dans lesquelles il est essentiellement question de la femme _on peut supposer qu'il s'agit de Jeanne Duval, baptisée par Baudelaire comme la Vénus noire_ et la beauté qui exerce sa fascination et répulsion su le poète.
Le choc des oppositions - Antithèses et rimes antisémantiques : « beau matin d’été si doux » -> « charogne infâme » + « mon âme » qui désignent la femme et rime avec « infâme » - Oxymore à effet ironique « carcasse superbe » - Antithèse qui crée des chocs d’atmosphère et marque la distance ironique : « soleil rayonnait sur cette pourriture » -> opposition et association de 2 CL incompatibles, ironie mais aussi façon de traduire l’indissociable lien entre le beau et le laid, entre les « fleurs » et le « mal » : voir la comparaison « comme une fleur s’épanouir » + ironie de l’utilisation de « cuire » -> déplacement vers le culinaire alors qu’on n’a pas faim devant un tel tableau…
Le tableau de l’horreur - Lexique de la vermine exagérément développé : « mouches, larves… » - Gaieté ironiquement associée à ce monde de la décomposition « en pétillant, vivait en se multipliant » (paradoxe de la vie qui naît de la mort, effet presque surnaturel, renforcé par « étrange musique ») + « vivants haillons » - Réorganisation de la vie à partir de la matière de la mort « noirs bataillons ».
Les association de l’érotisme et de la mort (Eros et Thanatos) - Allusions à connotations sexuelles : « jambes en l’air, femme lubrique » - « brûlante » -> double sens, celui de la fièvre qui conduit à la mort, mais aussi celui du feu du désir. - « son ventre » -> siège de la