Fiche le savon, francis ponge
Francis Ponge
I. Le Savon, un objet et un poème vivants
a/ un objet largement humanisé
- humanisation commençant dès la première ligne : jubile, et qui se prolonge au long du poème, par les verbes dont il est sujet : meurt, bave, raconte.
- L’objet est doté d’un caractère bien particulier : elle ne se laisse pas faire, et en profite pour jouer (jeu) avec l’humain, par qui il ne se laisse pas dompter : il ne se laisse pas rouler par la nature
- L’auteur laisse presque le savon réciter le poème : bcp à dire à propos du savon, exactement tout ce qu’il raconte b/ un poème amusant
- le savon se présente ave plusieurs paragraphes en prose, de longueur différente, des contenus différents, une reprise du début de l’avant dernier paragraphe dans le dernier.
- Les trois premiers paragraphes s’amenuisent en longueur au fur et à mesure : usure, disparition du savon ?
- Vocabulaire vivant , dynamique : souples, explose, glisse. UN poème qui apparaît presque ludique (étoiles, humour très présent)
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II. Une scène quotidienne, le lavage des mains, transformée
a/un appel aux sens
- scène du quotidien faite par automatisme redécouverte par l’appel aux sens :
- la vue : champ lexicaux de plaisir visuel : volumineuse, nacrée,
- le toucher : c’est presque une explosion de ce sens que l’on peut discerner : complaisantes, souples, glisse, tripoter, laisser rouler
- l’odorat et le gout : métaphore avec des « grappes de raisins parfumés » b/une extrapolation de la scène
- le lavage de main prend une dimension immense : mot « magique »
- mousse : réaction volumineuse et nacrée : périphrase pour ajouter de l’emphase dans la situation
- les difficultés de l’humain avec le savons sont aussi extrapolées : le savon en devient un objet malin qui se plait à filer entre les doigts des hommes.
- Le savon, au lieu de mousser et de s’user, raconte jusqu’à son épuisement.
- La mousse créée devient par deux gradations croissantes