Fiche
Les deux œuvres présentent une vision différente de la mondanité. Par le jeux de successions des lettres (Cécile à Sophie lettres 1-3 / Merteuil et Valmont lettres 2-4). Laclos met en évidence la bipolarité du monde. D’un côté se trouve l’innocence et la sagesse de l’autre, le libertinage et ses mesquineries. Ans le film, seul le monde des apparences est donné à voir et il y a une forte insistance sur l’importance du paraître. Pendant le générique Merteuil et Valmont s’apprêtent avec magnificence et toute une focalisation est portée sur le luxe des appartements, la richesse des vêtements, le nombre de domestiques. C’est le monde du faux-semblant. Rappelons que le film s’ouvre sur Merteuil qui s’admire dans un miroir donnant de la marquise l’image de la femme narcissique, orgueilleuse et séductrice. Le libertinage des deux personnages est suggéré par la sensualité marqué de la marquise, les gros plans sur sa poitrine relevée. Le caractère Dom Juanesque de Valmont apparaît dans le film par le regard véritablement appuyé et insolent qu’il jette sur Cécile pour juger. Son apparence physique. La perfidie apparaît dans les deux œuvres car se sont deux nobles qui s’écartent des valeurs prônées par leur monde. Dans ce film, Valmont est longtemps caché et marqué avant que l’on ne découvre son visage: c’est d’ailleurs ce thème du masque qui lui permettra de nuire autour de lui. Ainsi les ouvertures du roman et du film quoique différente se rejoignent tout de même sur la direction à donner à l’intrigue et aux personnages.
Analyse de la séquence du duel.
Alors que le duel est occulté dans le roman par une ellipse narrative, le film scénarise le duel assez longtemps. Cette séquence est délimitée par deux plongées: l’une montrant le lieu du combat encore vide et l’autre à la fin montrant le corps de Valmont ensanglantant la neige et soutenu par