Je m’appelle Fabien, j’ai 14 ans et cela fait déjà un petit moment que chaque année, je rejoins mon grand - père sur l’île de Ouessant. Mon grand - père, c’est le meilleur … à l’âge de soixante-dix-huit ans, il est aussi vif qu’à l’âge de vingt ans. L’île, il la connait comme sa poche, passionné depuis tout petit par la biodiversité de celle-ci, il a transmis ses connaissances à d’innombrables personnes. Simple, sympathique, plein de vie, il s‘est conquérir le cœur des autres. Francis, voilà son prénom ou plus précisément Francis Moullec, mon grand père paternel. Vous connaissez maintenant le bonhomme mais vous vous demandez peut être ce que je fais là, la raison … Voilà tout, étant né à Lorient, en Bretagne, j’ai toujours eu le lien avec l’océan, source de réapprovisionnement en oxygène et en bonne humeur. Ce choix de venir passer du temps sur Ouessant en compagnie de mon grand - père m’a vraiment donné envi, une excitation indescriptible, c’est chez moi, le bruit des clapotis des vagues, la houle pointant son museau, le bruit des mâts dans le port, tout cela est pour moi.
Nous sommes, le 18 juin 1994, mes parents me déposent sur le quai du Conquet, billet à la main, attendant le « Penn-ar-bed », nom du bateau en destination des îles Finistériennes. Assis à côté de moi, une jeune demoiselle, vêtue d’une robe rose. tournant ma tête, j’observe son visage parsemé de tâches de rousseurs. Un regard délicat en direction du bateau qui venait de passer la digue pour accoster, un sourire dévastateur qui se baladait, des yeux étincelants à la recherche de l’infini. Le bruit du bateau me remit les idées en place, la fille se leva et pénétra dedans. Moi, je clôturai la marche.
Le « Penn-ar-bed » quitta le Conquet direction, Ouessant. Les turbines en marchent, le bateau atteignit les 20 nœuds. A l’intérieur de celui-ci, on pouvait trouver des multitudes de personnes, c’est-à-dire des couples, des familles, des enfants, des personnes de 1 à 100 ans. C’était cette diversité