Film Carnaval
Aucun sponsor. Alors, tout de suite, ça résonne différemment que les cinq autres courts-métrages sélectionnés au Festival du film de comédie de Vevey. Pour les deux jeunes Romands, “faire un film” se traduit par écrire, tourner, réaliser, monter, sonoriser, produire. L’aventure pellicule d'un bout de l'alphabet à l’autre. “Notre école” disent-ils. Peut-être la création dans le sens absolu du terme. En tout cas, un satané parcours en Bolex. Et bientôt un “grand” film. Par Corinne Uldry
Un peu dur de se retrouver là, à Vevey comme ailleurs, en compétition avec un “simple” court-métrage. En face, où tout paraît décor, le bastringue star-système, le prestige, le fric. Et rien, strictement rien, sur ces petits films qui augurent pourtant souvent l’avenir. C’est à peine si le jury (quand même là pour ça!) y prête attention. Par contre, on annonce fièrement un concours de jeans Destroy organisé dans une discothèque du coin. A la clef, un voyage à New-York, argent de poche, etc. Alors que, parallèlement. Le meilleur court-métrage (“Les 3 Soldats” de Kamal Musall) ne décroche “que” 3000 francs…
«Pourquoi créer une section court-métrage si on n’est pas capable de l’assumer ? Ici, à Vevey, nous sommes passés inaperçus. Evidemment, on est hyper-contents d’avoir été sélectionnés - surtout en compagnie de productions qui ont coûté parfois trente fois plus cher que la nôtre … - mais puisque nous existons, pour quelles raison ne pas traiter l’ensemble des concurrents sur nu pied d’égalité. On nous a pourtant voulus … »
Image de marque
De jour en jour, les pages se remplissent de photos de stars (les organisateurs n’ont pas lésiné sur la quantité). Le public, curieux, appâté, se presse à la sortie du Rex (pas dedans, dehors…). Excellent pour l’image de marque d’une manifestation qui se veut de réputation internationale. Mais a-t-on plus rempli les salles pour autant? Et