Finances publiques
Mécanismes et institutions financières
Fin du chapitre II
2. Les contreparties de la masse monétaire
La création de monnaie est la transformation de créances en moyens de paiement. Or les agrégats mesurent la masse monétaire (cf.chapitre I) en fonction du critère de liquidité mais ne permettent pas de rendre compte de l’origine de la création monétaire. C’est pourquoi l’analyse des contreparties, notamment en isolant la monnaie au sein du bilan des IFM, est particulièrement importante : en indiquant la nature de la demande de monnaie et don c en mettant en évidence les principaux canaux de création monétaire effectuée par les institutions financières, elle permet aux autorités d’asseoir leur politique d’économie.
Les contreparties de la masse monétaire représentent les sources de la création monétaire.
Le système bancaire (banque centrale et banques de second rang) fiancent les activités des ménages et des entreprises. Deux agents supplémentaires doivent être pris en compte : - L’Etat : le système bancaire entretient des relations monétaires et financières multiples avec l’Etat, essentiellement en achetant une part des titres émis par le Trésor Public pour couvrir le déficit budgétaire (« monétisation » de la dette publique) - L’extérieur : l’économie française est largement ouverte sur l’économie mondiale ; aussi une part non négligeable de la création monétaire a un lien direct avec les opérations avec l’étranger.
Les statistiques monétaires publiées par la Banque centrale européenne permettent de mettre en évidence les principaux canaux de la création monétaire. Ces informations sont fournies par l’actif du bilan consolidé du système bancaire qui enregistre les créances de ce dernier envers les agents non financiers (A.N.F). Le passif recense les agrégats monétaires (de M1 à M3) qui représentent une dette du système bancaire
M3 et ses contreparties
Bilan consolidé des Ifm. Décembre 2007
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