Flux carbone plante
Biotechnol. Agron. Soc. Environ. 2008 12(3), 303-315
Le Point sur :
Mesure des flux de CO2 et bilan carboné de grandes cultures : état de la question et méthodologie
Christine Moureaux (1), Bernard Bodson (2), Marc Aubinet (1)
Gembloux Agricultural University – FUSAGx. Unité de Physique des Biosystèmes. Passage des Déportés, 2. B-5030 Gembloux (Belgique). E-mail : aubinet.m@fsagx.ac.be (2) Gembloux Agricultural University – FUSAGx. Unité de Phytotechnie des Régions tempérées. Passage des Déportés, 2. B-5030 Gembloux (Belgique).
(1)
Reçu le 7 janvier 2008, accepté le 8 avril 2008. L’augmentation de la concentration atmosphérique en dioxyde de carbone (CO2), gaz qui participe au renforcement de l’effet de serre, a mis en évidence la nécessité de mieux comprendre le cycle du carbone et sa dynamique. En particulier, de larges incertitudes sont actuellement associées aux échanges entre les écosystèmes et l’atmosphère. Des réseaux régionaux se sont constitués afin d’étudier ces flux de CO2. En Europe, le réseau CarboEurope-IP étudie les échanges entre écosystèmes terrestres et atmosphère. Il regroupe plus de 100 sites forestiers, agricoles ou de prairie. Cet article décrit le projet “ Mesure des flux de CO2 et bilan carboné des grandes cultures ” qui s’intègre dans ce réseau et dont l’objectif général est de quantifier et de comprendre l’évolution des flux de CO2 d’une succession de cultures sur une parcelle agricole belge avec son environnement. Pour atteindre cet objectif, des mesures sont effectuées selon différentes techniques et à différentes échelles spatiales et temporelles. Des mesures de l’échange net de CO2 sont effectuées à l’échelle spatiale de la parcelle et avec une fréquence semi-horaire. À la même fréquence, la respiration du sol est mesurée à l’échelle de la mini-parcelle de sol. À l’échelle de la feuille, des mesures de son assimilation nette sont effectuées chaque semaine. Enfin, des échantillonnages de plantes sont effectués dans le